On irait doucement à travers le dédale
Dans un cabriolet des départementales
A peine plus pressés que le raisin d’avril
Ce serait mois de mai et l’on suivrait le fil
Du vieux manteau d’églises au milieu des villages
Les vallées les collines à l’abri des péages
Saint-Marcel-en-Murat Saint-Amand-de-Coly
On irait doucement visiter du pays
Et par les coquelicots d’une allée de platanes
Et le vol de moineaux d’une escorte idéale
Dans les champs de genêts au soleil du lundi
On irait déposer le cadet des soucis
Une fleur sur la pierre de simili-frangins
À Sète à Pellevoisin Caluire et Lourmarin
Dans la rouge mémoire du plateau de Sézanne
Et les bleus fin du soir des hameaux de campagne
On irait en roulant dans la France féconde
De terroirs et d’accents de racines profondes
Déguster l’aligot à Saint-Chély-D’apcher
Et sur l’étang de Thau des Bouzigues rosées
Par le gué des rivières et le lacet des cols
Par la route des vins et les côtes du Rhône
De l’Ardèche à l’Artois des Ardennes à l’Aubrac
Dans un cabriolet de Peugeot 204