Puis le superbe Ali bouma yé rythme la danse du magicien noir sur le ring de Kinshasa. "Bouma yé Ali bouma yé", la ritournelle reste en tête dans la nuit africaine. Magnifique et vibrant hommage à Ray Charles avec le Blues en braille, "Quand il braille un blues, un blues en braille". Sur scène, il enchaîne avec What I’d say ? On peut l’imaginer…
Ce dernier album est bien beau, y a pratiquement rien à jeter. Marc Servera pose ses questions et propose ses réponses. On peut ne pas être d’accord, mais on a le droit et presque le devoir de s’interroger. Il suit sa route comme au cinéma, sur les traces de Kerouac, en regardant autour de lui, La Simplicité des choses, les Belles journées. Il raconte ses rencontres, l’Artisan, même La Voyante, celui qui Peint des camions, cette femme qu’il et qui Prend du temps à aimer. Et tout ça pour finir par Partir au chant du monde.
Chez Marc Servera, comme chez d’autres, ça finit toujours par des chansons, les siennes sont fort belles, bien écrites, bien musiquées, bien chantées. Presque sans surprise… Et c’est vrai que ça serait amusant de l’entendre se lâcher, gueuler, rire, mordre, hurler ou marmonner dans sa barbe ! C’est pas son truc, pas sa mission, Marc raconte sa vie qui passe, son envie de la vivre à sa façon et son bonheur. C’est très bien comme ça… mais quand même Bouma yé Ali bouma yé !
Reims Oreille
« C’est un mauvais rêve, un coup de théâtre, le rideau se lève, on sent son cœur battre, on voudrait n’être pas là, mais pas ailleurs… » ça s’appelle Entrer en scène, on s’y croirait et c’est la première chanson du dernier album de Marc Servera.
C’est chouette, non ? Comment mieux faire ressentir au public ce qu’il ne ressent pas ?
Les mots sont justes, la voix est forte, sûre et belle, la musique est comme toujours impeccable. C’est beau, c’est bien fait, c’est presque parfait…
Y en a quand même une paire qui saute à l’oreille. Après l’Entrée en scène, Vie road movie embarque sur la route de la vie comme dans un film américain, puis c’est Juste une allée pour les souvenirs et ne pas oublier.