Le ciel a mal d'être coincé entre les toits
Les maisons d'être coincées entre les maisons
Les chemins de ne plus s'enfoncer sous nos pas
Et moi de ne voir l'horizon
Je veux pouvoir écouter et ne rien entendre
Regarder le paysage sans fin s'étendre
Guérir mon cœur au soleil sous les amandiers
Redevenir ce que j'étais
Ce que tu es ce que nous sommes loin des villes
Des femmes des enfants et des hommes tranquilles
Quitter ce béton qui nous a rendus si fragiles
Et renouer avec l'argile
Ici je finis par détester ma voisine
Qui m'espionne tranquillement de sa cuisine
Je crois que je n'aurai bientôt plus un frangin
A qui pouvoir serrer la main
Des enfants pétris de haines et bardés de chaînes
Qui n'ont jamais vu la tendre couleur du frêne
Et qui vieillissent avant l'heure ça me fait peine
Partons avant de perdre haleine
Toi mon enfant tu ne confondras pas l'alouette
La grive le chardonneret et la fauvette
Les yeux fermés rien qu'au bruit du vent dans ses feuilles
Tu reconnaîtras le tilleul