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Le ciel a mal
Je te montrerai comment piéger le garenne
Comment pêcher à la volante le chevesne
Comment interpréter la chanson des abeilles
Et comment dormir au soleil
 
Je veux que la terre remplisse ta mémoire
Et que les quatre saisons tissent ton histoire
Afin que jamais la ville ne te reprenne
Et que ses lumières ne t'éprennent
 
Quand les raies de vigne auront quadrillé ton cœur
Les oliviers planté leur force et leur douceur
Dans ton regard alors je n'aurai plus peur
De te voir quitter la demeure
 
Il ne te manquera aucune référence
Tu auras touché du doigt combien est immense
La paix l'amour la joie et la puissance
Du Dieu qui t'a donné naissance
 
Le ciel a mal d'être coincé entre les toits
Les maisons d'être coincées entre les maisons
Les chemins de ne plus s'enfoncer sous nos pas
Et moi de ne voir l'horizon
 
Et moi de ne voir
L'horizon
 
BdG
Le ciel a mal d'être coincé entre les toits
Les maisons d'être coincées entre les maisons
Les chemins de ne plus s'enfoncer sous nos pas
Et moi de ne voir l'horizon
 
Je veux pouvoir écouter et ne rien entendre
Regarder le paysage sans fin s'étendre
Guérir mon cœur au soleil sous les amandiers
Redevenir ce que j'étais
 
Ce que tu es ce que nous sommes loin des villes
Des femmes des enfants et des hommes tranquilles
Quitter ce béton qui nous a rendus si fragiles
Et renouer avec l'argile
 
Ici je finis par détester ma voisine
Qui m'espionne tranquillement de sa cuisine
Je crois que je n'aurai bientôt plus un frangin
A qui pouvoir serrer la main
 
Des enfants pétris de haines et bardés de chaînes
Qui n'ont jamais vu la tendre couleur du frêne
Et qui vieillissent avant l'heure ça me fait peine
Partons avant de perdre haleine
 
Toi mon enfant tu ne confondras pas l'alouette
La grive le chardonneret et la fauvette
Les yeux fermés rien qu'au bruit du vent dans ses feuilles
Tu reconnaîtras le tilleul